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CAMY Olivier

Lire Malévitch - Introduction à la doctrine suprématiste du sans-objet

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Tout au long de sa vie, Malévitch n’a cessé d’écrire. Manifestes, articles
se sont succédé. De 1920 à 1928, il s’arrête même de peindre pour se retirer,
dit-il, « dans le domaine nouveau, pour moi, de la pensée ». Pourquoi ? C’est
que « par le pinceau, il n’est pas possible d’obtenir ce que l’on peut obtenir
par la plume ». Ainsi, Malévitch n’est pas seulement un peintre, c’est aussi
un écrivain, un penseur ; il est donc essentiel de le lire si l’on veut accéder
à la compréhension du « monde sans-objet », qui lui est apparu lors de la
réalisation de son célèbre tableau Carré noir sur fond blanc. Certes, ses écrits
sont souvent considérés comme obscurs, voire incohérents. Mais en réalité ils
révèlent une unité de sens et un ordre logique de la pensée, constitutifs d’une
doctrine, le suprématisme. Cet essai propose une introduction à cette doctrine,
avec la plus grande prudence en raison de la puissance et de l’originalité
des écrits eux-mêmes.
L’intérêt d’un tel essai est naturellement d’ordre esthétique : il tente d’apporter
des clefs pour déchiffrer la peinture de Malévitch à la fois suprématiste
et post-suprématiste. Mais un motif plus impérieux encore justifie ce
travail de clarification doctrinale. C’est le fait que Malévitch nous propose
une critique du monde moderne qui, selon lui, a succombé à la séduction de
l’objet, notamment pratique ; un objet qui tend à devenir indigent, vide et
ne fait que satisfaire notre « désir d’assouvissement ». L’abstraction au sens de
Malévitch relève donc d’une expérience artistique mais aussi spirituelle qui
précisément nous libère de l’objet, nous fait entrer dans une « nouvelle réalité
», le « monde blanc ». Ce qui est la condition pour « retrouver le fonds de
l’homme, libéré de la bête ».

176 pages illustrées
978-2-35548-172-7