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L'excrémentiel au XIXe siècle

Sous la direction de Marie-Ange Fougère

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23,70 €

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La place dévolue par une société à l’excrément met au jour des tensions
socialement, moralement et culturellement significatives : le convenant et
l’inconvenant, le licite et l’interdit, le dicible et le tu, le beau et le laid. Le déchet
doit sa richesse herméneutique à son statut de trace. Mais penser l’excrémentiel
nécessite un effort particulier : braver la répugnance que suscite l’immonde et
fouiller ce que la civilisation a tendance à enfouir, à proscrire.
Dans son rapport à l’excrémentiel, que dit le XIXe siècle de lui-même ?
D’une part les préoccupations hygiénistes, à l’heure où les épidémies de choléra
font des ravages, prennent une importance croissante, tandis que le vocabulaire
de la médecine, de la physiologie, des sciences du corps s’impose un peu partout,
y compris en littérature. D’autre part l’agriculture, en s’industrialisant,
développe la science des engrais ; l’excrément, perdant peu à peu toute vertu
récupératrice, finit par devenir le rebut par excellence. Enfin, peu à peu relégué à
la marge par une idéologie bourgeoise hantée par la propreté, l’excrémentiel
relève désormais de l’innommable, au moment même où la montée du réalisme
accrédite la nécessité de tout voir et tout dire.
Le présent ouvrage se propose d’analyser le traitement de l’excrémentiel
au XIXe siècle selon trois angles de vue : usages et pratiques de l’excrémentiel
dans la vie de la cité (évacuer), l’excrémentiel dans la caricature politique (salir),
enfin les rhétoriques et esthétiques de l’excrément (digérer).
Ont participé à cet ouvrage : Sabine Barles, Vincent Chambarlhac, Florence Fix,
Marie-Ange Fougère, Philippe Hamon, Aurélien Lorig, Bertrand Marquer, Manon
Raffard, Mathieu Roger-Lacan et Bertrand Tillier.
 
208 pages illustrées

Avec le soutien de l'Université de Bourgogne