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L'ANNEE CELINE 2018

Revue annuelle d'actualités céliniennes

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70 lettres de Céline ouvrent ce volume, couvrant une période de 1914 à 1960 : la plupart sont inédites, d’autres laissées à l’abandon dans des publications devenues introuvables, d’autres encore dont la réapparition dans une vente permet d’en réviser le texte. L’effort de collectage qui est mené dans L’Année Céline a été récompensé cette année par quelques découvertes majeures, l’une datant de la jeunesse du cuirassier Destouches, l’autre du début de carrière du médecin de dispensaire. Quatre lettres à Victor Barbeau (et une réponse de Barbeau à Céline, ainsi qu’une dédicace) éclairent le séjour canadien de fin avril 1938. Comme toujours, la période d’exil est la plus riche : nous rassemblons un vaste ensemble de 38 lettres à Jules Almansor, son beau-père, correspondance qui comme beaucoup d’autres commence ou reprend en mars 1947 et se termine lors du retour à Menton. Avec ces lettres nouvellement découvertes, il a semblé nécessaire de rééditer ici ce qui, il y a près de quarante ans, avait été publié dans les volumes Textes et documents 1 à 3 et jamais repris : de ce fait, ces lettres dont certaines sont importantes restent généralement ignorées par les nouvelles générations de lecteurs de Céline. Lecoin, Jean Vita, Dresse de Lébiolles ou encore Mauriac y ont une place de choix. À ce corpus épistolaire s’ajoutent douze dédicaces récemment découvertes, toutes jusqu’à présent inconnues.

Les nombreux Documents présentés contribueront à la poursuite de la mosaïque patiemment reconstruite autour de la vie et l’œuvre de Céline : le Rapport de la police danoise après l’arrestation de Céline à Copenhague, traduit et présenté par François Marchetti, en est une pièce maîtresse, suivi par des lettres et dédicaces de tiers, un article retrouvé « accueillant » Céline à son retour en France, un relevé des articles citant Céline dans L’Homme libre par Éric Mazet, deux études de Cola Debrot traduites et présentées par Ilse Zigtema, et la première partie d’un fort dossier, dû à Maxim Görke : la réception critique de Mea culpa

Régis Tettamanzi donne dans la section Études une longue analyse de sources inconnues, qu’il a retrouvées, dans L’École des cadavres, À la recherche du tract perdu :cette « recherche » patiente et obstinée illustre la méthode où seules méticulosité et mise en perspective, sans évacuer la fatale monomanie de Céline, parviennent à cette conclusion, qu’« une réflexion sérieuse sur les pamphlets de Céline ne peut faire l’économie de la littérature. Ce ne sont évidemment pas des écrits qui se limitent à la propagande, contrairement à ce qu’affirment les lecteurs myopes ou malhonnêtes. La lecture purement historienne des pamphlets de Céline ne peut aboutir qu’à une impasse ; elle doit impérativement et nécessairement tenir compte de l’écriture, sans quoi elle rate son objet ».

384 pages illustrées