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Textes réunis par Pierrette et Georges Dupont
Le Canard enchaîné n’est pas encore majeur, lorsqu’en mars 1934, son fondateur, Maurice Maréchal, décide d’embaucher Jean Galtier-Boissière. « L’hebdomadaire satirique paraissant le mercredi » n’a que dix-huit ans, ne tire qu’à 150 000 exemplaires, subit la concurrence du Merle Blanc, et ses finances restent fragiles. Son journaliste le plus célèbre, Georges de la Fouchardière, qui y a créé le personnage légendaire du « Bouif », vient d’en être viré. Maréchal lui reprochait d’avoir pris la défense d’une de ses têtes de turc, le très droitier Préfet de police, Jean Chiappe. Il faut vite embaucher une grande signature.
Jean Galtier-Boissière, alors âgé de 42 ans, est déjà une personnalité dans la République de la presse parisienne. Il a créé en août 1915, dans les tranchées, Le Crapouillot, seul journal né au Front à avoir survécu à l’armistice du 11 novembre 1918. L’ancien caporal Jean Galtier-Boissière est pacifiste. Définitivement pacifiste.
Il appartient à cette race de journalistes qui n’oublient rien. Ni le passé des uns, ni les trahisons des autres. Il ne va pas cesser de recueillir des anecdotes et d’accumuler de la documentation. Elles lui permettent de rédiger ses chroniques du Canard et de nourrir les numéros du désormais bimensuel Crapouillot. Toujours avec ce ton satirique, parfois féroce, – mais jamais indigne –, qui est aussi la raison d’être du Canard.
Extrait de la préface de Nicolas Brimo, directeur du Canard Enchaîné
464 pages illustrées