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Si divers qu’ils soient, les textes rassemblés ici ont cependant un point commun, qui leur donne une singulière vitalité, une pulsation ininterrompue : le plaisir du langage et du maniement des mots, la rencontre, souvent imprévue ou cocasse, des sons et des idées. Il y a chez François Caradec une jubilation permanente à faire ressortir par le langage tout le disparate de la vie, ce merveilleux quotidien doublé d’une étrangeté presque permanente, ou bien l’énorme absurdité de tels faits ou de telles situations. À cet égard, l’ensemble intitulé Vrac est bien un « journal de bord » qui rassemble mots, propos, anecdotes, scènes vécues et choses vues, et qui puise dans les souvenirs de l’auteur, dans ses lectures et ses fréquentations – Boris Vian, Michel Leiris, Jacques Prévert, Pascal Pia, Raymond Queneau, etc. – et jusque dans ses promenades quotidiennes, mais toujours selon une sorte de logique dérapante, qui vise à nous faire appréhender à quel point ce que nous croyons le plus familier, le plus inoffensif, est en fait soit féerique, soit dérisoire. Au reste, les constatations les plus décourageantes y sont toujours énoncées avec un sourire en coin, ce qui les fait briller d’un éclat particulier.
978-2-35548-080-5