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Jacques Vorageolles

Jacques Vorageolles, roman. 432 p.

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20,58 €

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Le potage familial a la saveur du banal aigre-doux, mélange coloré de profiteurs besogneux et d’esthètes racornis. Révolte et fuite vers l’inconnu auréolé de mystère : à la suite de Vorageolles, on entre dans le tourbillon des lycées et des milieux bohèmes de Paris, galerie de portraits brossés finement, nulle part le moindre jugement moral. C’est immédiatement le ton des grandes œuvres, insaisissable à l’abord, et dont on ne peut plus se passer au bout de quelques pages.
Ce premier roman de Maurice Ciantar, écrit entre 1941 et 1944 et publié en 1947, a été accueilli par la presse littéraire de l’époque comme « une révélation », un livre « qu’aimeront ceux qui ne redoutent pas le choc des mots », un « brillant début dans l’autobiographie et l’obscénité. Mérite en toute justice cent mille lecteurs et six mois de prison », « un style net, direct, cru, parfois brutal », « l’œuvre plus que d’un romancier, d’un poète »… Quarante ans plus tard, l’œuvre a encore gagné en nouveauté, si on peut dire : dans ce premier volet de sa trilogie autobiographique (les deux autres étant La Mongolique, … Et qu’on n’en parle plus !), Maurice Ciantar se montre styliste incomparable, dont la liberté d’allure s’exprime par l’art extrême des contrastes et la personnalité profondément « réfractaire » du narrateur-écrivain.