En savoir plus
Après les fac-similés et les transcriptions de manuscrits de Casse-pipe qui ouvraient L’Année Céline 1995, voici, datant de 1937, une ébauche d’art poétique prêté à Gen Paul, que Céline prend manifestement ici comme son double, puis un long ensemble de correspondances américaines, intéressantes non seulement pour le ton et le comportement de Céline avec ses éditeurs américains, mais aussi pour l’image que ceux-ci se font de lui et de ses deux premiers romans, telle qu’elle se dégage des échanges entre les différents éditeurs et traducteurs, de part et d’autre de l’Atlantique. Il s’y joint, comme dans les livraisons précédentes, les lettres isolées ou en petit nombre dont le texte a été révélé (ou la transcription améliorée grâce à des documents plus fiables ou plus complets) dans le courant de l’année. Une coïncidence heureuse fait que deux sur trois des études que nous avions décidé de publier dans ce numéro portent, chacune d’une manière différente, sur des questions qui touchent au langage et au style chez Céline, et donc – il faut le répéter contre toutes les réductions et toutes les dénégations – à ce qui est au cœur de l’intérêt que tout véritable amateur de littérature en vient nécessairement à porter à Céline.